« tu pourras nous organiser un mariage horriblement niais avec plein de fleurs et de bougie et de décoration et tout et tout... j'espère que t'es contente. et, même si je te l'ai dit un milliers de fois, achète tout, fait tout ce qui pourra te faire plaisir... ce qui compte c'est pas le prix, c'est que ce soit le plus beau jour de notre vie. »

Il était clair que ce n'était pas en menant le genre de vie que je menais qu'on pouvait arriver à régler les galères du quotidien. Je me contentais d'accumuler les galères les unes après les autres et de vivre avec. Certains disaient que ma vie ressemblait à un immense chaos et il faut bien avouer qu'ils n'avaient pas tort. Mais je n'avais pas à me plaindre. J'avais tout ce dont je pouvais rêver et je m'amusais comme un petit fou. Certes ma vie ne ressemblait pas à celle de tout le monde, à celle des banquiers, à celle des gens bien comme il faut. Mais c'était bien plus excitant ainsi que autrement. Je ne doutais pas que ces genres de modes de vie aient un intérêt mais il me semblait simplement difficile à voir. Lexia était épanouie c'était évident, ça se voyait et pourtant, elle ne menait pas la vie de débauche qu'était la mienne. Oui, il faut être réaliste, ma vie était l'exemple même de la débauche de la jeunesse. Je sortais tous les soirs, m'envoyais en l'air avec tous un tas de gens et buvais buvais jusqu'à ce que mon sang se transforme en alcool. Ce n'était certes pas la vie dont ma mère avait rêvé mais j'avais le droit de profiter de ma jeunesse. Certains m'avaient conseillé de ne surtout pas me marier avant cinq ou six ans, mais, comme toujours, je ne les avais pas écouté. Enfin, cette fois c'était différent. Le mariage que j'avais en horreur me réjouissais. Je voulais que Lexia devienne Madame MacNeil, Lexia et pas une autre.

En mélangeant nos deux modes de vie, nous avions créer un « nous ». Ce « nous » qui avaient tendance à ne rien faire comme tout le monde, qui essayait de se faire discret sans vraiment y parvenir, qui parvenait toujours à retomber sur ses pattes et surtout qui formait un tout bien plus niais que je ne voulais le reconnaître. Et pourtant, je ne pouvais me résoudre à le changer, je l'aimais bien moi notre petit « nous », peut-être même plus que Spooky. La seule personne qui allait être au courant par ma faute serait Elixir ou alors Mathias, si il daignait me parler de nouveau. Peut-être qu'en apprenant que Lexia et moi étions mariés, il réaliserait qu'elle était la seule qui comptait pour moi. Et que le triste épisode avec Louanne n'était qu'une erreur.

« non, je t'aime aussi parce que tu me hurles dessus, parce que, parfois, tu fais plus de câlin à Spooky qu'à moi, parce que t'es Lexia Henley donc que notre relation fera encore plus parler de moi et surtout parce que tu es terriblement sexy et irrésistible... »

Je ne pus m'empêcher de rire légèrement. Lexia était la demoiselle la plus fantastique qui m'est était donné de connaître jusqu'à présent. C'était d'ailleurs pour ça que je l'avais demandé en mariage elle et pas une autre. Le mariage d'Alice avait eu lieu quelques semaines plus tôt. La brunette qui se tenait tout près de moi en avait été le témoin et c'est pourquoi j'y avais assisté. Je n'aimais pas particulièrement ce genre d'endroit d'ordinaire mais nous avions eu la paix pendant un soir et avions pu danser, rire, et vivre tranquillement pendant un soir. Tout avait été parfait pour les deux et j'espérais qu'il en serait autant pour nous deux. Je ne rêvais pas d'une grande salle pleine de bougies avec pleins de fleurs mais si Lexia le souhaitait alors je ne m'y opposerais pas.

« je crois que ce sera ça le plus dur... devoir attendre le jour de notre robe pour te voir dans ta robe alors qu'elle ne sera pas si loin et que je sais que tu seras sublime dedans... c'est carrément cruel. »

Lexia avait toujours tendance à parler beaucoup, mais elle était présentatrice télé alors je ne pouvais pas vraiment lui en vouloir. Cela ne me dérangeait d'ailleurs pas plus que ça. Sauf qu'aujourd'hui j'avais un terrible ma de crâne du au nombreux verres de la vieille, je savais qu'il arriverait un moment où je n'en pourrais plus et où il faudrait qu'elle cesse de parler. Je ne lui dirais pas de se la fermer, l'embrasser serrait bien plus simple. Ses paroles me firent rire. Si tout était si simple... tomber dans l'anonymat ne se faisait pas aussi facilement. La preuve, j'étais simplement connu parce que j'étais le fils de Beth MacNeil, la grande actrice. Si je n'avais pas eu la même mère je ne serais qu'un gosse dépravé de plus dans Londres. Mais j'aurais aimé pour une fois être monsieur tout le monde...

« j'aimerais tellement que ce soit aussi simple. sinon on peut toujours partir vivre au fond du groenland... quoi qu'il fera super froid et que j'sais pas chasser le caribou... »

Lexia se retira de notre étreinte pour aller s'habiller. Comme souvent, elle pris l'un de mes hauts. Celui-ci était tirés de mon immense collection de tee-shirt des Stones. Même si il était trop large pour elle, elle y était ravissante. Pendant qu'elle s'habillait, je m'assis sur le lit. Ma valise était au pied du lit, j'aurais pu me lever pour enfiler autre chose que le simple boxer que je portais mais j'avoue que je n'en avais pas la force à ce moment précis, ou peut-être l'envie. Mettre quelque chose signifiait que nous allions partir sous peu, que les vacances seraient finies et qu'il faudrait rentrer à la maison. J'avais envie de retourner à Londres, c'était certain mais notre escapade en amoureux était bien plus plaisante que notre quotidien dans la capitale anglaise. Ce n'était pas tellement qu'il était ennuyeux mais il était simplement difficile. Nous ne pouvions pas nous afficher dehors sans quoi les paparazzis se feraient une joie de nous mitrailler. Et même avec tous les efforts qu'on faisait, ils arrivaient à nous surprendre. C'était fatiguant et irritant. N'avaient-ils rien d'autre à faire de leur journée ? Pire que Big Brother. La demoiselle saisit son téléphone. Elle sembla inquiète l'espace d'un instant puis son inquiétude laissa place à un gloussement. Son émission était finalement annulée, ce qui signifiait que nous avions encore un peu de temps avant de rentrer chez nous, un peu de temps avant de devoir rentrer.

« on sera bientôt à la maison quand même... même si la semaine a été fantastique, j'ai envie de rentrer pas toi ? »

Dommage, nos vacances auraient pu être plus longues. Mais au fond je sentais bien qu'il était temps qu'on rentre. Lexia en ressentait le désir et même si elle tentait de le cacher, j'arrivais à le voir. Lorsqu'elle eu fini de parler, je quittai ma place sur le lit pour m'approcher d'elle.

« savez-vous que vous êtes terriblement sexy dans ce petit haut madame macneil ? »

Avec douceur mes mains glissèrent dans son dos puis soulevèrent ses cuisses. Elle était si légère. Une fois que ces dernières furent croisées autour de ma taille je l'embrassais avec tendresse. Dans une dizaine de jour ce serait la saint Valentin. J'évitais en général de fête cet événement. J'achetais simplement une rose à ma mère et ça s'arrêtait là. Mais cette année, il me faudrait une idée, quelque chose à offrir à Lexia que personne n'ai encore pu lui offrir, quelque chose qui lui ferait plaisir, quelque chose qui lui montre que je tenais à elle et... voilà pourquoi j'évitais de faire des cadeaux en général ! J'avais toujours terriblement peur de décevoir, de ne pas combler la personne qui le recevrais.

« que dirais-tu d'une saint valentin tranquille entre amoureux... ça nous changera un peu de d'habitude... »

Lexia et moi avions prévu d'emménager ensemble après notre mariage. L'idée venait d'elle, ce qui était encore plus surprenant. Nous n'avions encore jamais reparlé de ça et pour l'instant on se contentait de mon appartement où on était très bien. On pourrait s'y enfermer toute la journée, sans mettre le nez dehors au moins on aurait la paix. Je la serrais un peu plus contre moi me demandant quand le charme se romprait. Quand est-ce qu'elle réaliserait que les bras qui la serrait si souvent étaient ceux d'un sale type qui ne la méritait pas le moins du monde. Il y avait tant d'hommes qui se battraient pour la tenir dans leur bras plus d'une semaine. Mais j'étais le seul à avoir le droit à cet avantage et ce depuis mi-octobre. Plus les jours passaient, plus je la désirais, plus je voulais la sentir tout contre moi, sentir son odeur à chaque instant. Elle finirait par me rendre complètement dingue.